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Système de soins : ce qui change pour les patients en 2017

Système de soins : ce qui change pour les patients en 2017

janvier 2017

Le tiers payant généralisé

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Le tarif des consultations en hausse

A partir du 1er mai 2017, le prix de la consultation de base chez le généraliste passera de 23 à 25€, mais cette augmentation ne changera rien pour le patient. En effet, une fois déduit 1€ de participation forfaitaire comme auparavant, l’Assurance Maladie remboursera 70% des 24€ restants, soit 16,80€, et la complémentaire 30%, soit 7,20€.

 

La nouvelle convention nationale organisant les rapports entre les médecins libéraux et l’Assurance Maladie prévoit également la revalorisation de nombreux actes médicaux. Ainsi, le 1er juillet prochain, le tarif de la consultation coordonnée – lorsque le patient est dirigé vers un spécialiste par son médecin traitant – passera de 28 à 30€.

De même, si la consultation chez le généraliste concerne un enfant de moins de 6 ans, il faudra débourser 30€ dès le 1er mai 2017. Jusqu’à présent, le tarif de consultation était fixé à 26€ pour les 2 à 6 ans et à 28€ pour les 0 à 2 ans. Cette distinction d’âge disparaît donc.

Les actes médicaux les plus difficiles et les plus longs seront, eux aussi, plus chers. A compter du 1er novembre prochain, les consultations dites « complexes » coûteront 46€. Ce sera notamment le cas pour un dépistage de mélanome, pour un rendez-vous de première contraception ou encore pour les trois consultations obligatoires du nourrisson. Les actes « très complexes », qui désignent les consultations de mise en place d’une stratégie thérapeutique pour les patients atteints d’un cancer ou d’une pathologie neurologique grave, ou la prise en charge en cas d’infection par le VIH, par exemple, seront facturés 60€.

Enfin, l’avis ponctuel d’un spécialiste conventionné sur demande du médecin traitant passera de 46 à 48€ en octobre 2017, puis à 50€ en juin 2018.

 

La délivrance des lunettes et des lentilles assouplie

La durée de validité d’une ordonnance pour des lunettes correctrices a été revue à la hausse. Il était jusqu’alors possible de changer de lunettes sans reprendre rendez-vous chez l’ophtalmologiste, avec une ordonnance de moins de trois ans. Ce délai est allongé à cinq ans pour les patients âgés de 16 à 42 ans. En revanche, la durée de validité reste fixée à un an pour les moins de 16 ans et à trois ans pour les plus de 42 ans.

Par ailleurs, en cas de perte ou de bris des verres correcteurs, les opticiens-lunetiers pourront exceptionnellement délivrer, sans ordonnance médicale, une nouvelle paire de lunettes. Ils ont également obtenu de nouvelles prérogatives, puisqu’ils peuvent désormais adapter les corrections optiques des lentilles de contact, dans le cadre d’un renouvellement, sur présentation d’une ordonnance datant de moins de trois ans, ou de moins d’un an pour les patients âgés de moins de 16 ans.

 

Les orthoptistes autorisés à réaliser des bilans visuels

Un orthoptiste qui exerce dans un cabinet, avec un ophtalmologiste, peut désormais réaliser le bilan visuel d’un patient. Il interviendra sur la préparation de l’examen médical et l’ophtalmologiste ne se chargera plus que de la prescription. Cette mesure vise principalement à réduire le temps d’attente pour obtenir un rendez-vous, qui peut aller jusqu’à plusieurs mois. Les orthoptistes sont également autorisés, depuis décembre 2016, à dispenser des séances d’apprentissage à la manipulation et à la pose de lentilles de contact.

 

Les pharmaciens pourront vacciner contre la grippe

Depuis fin 2016, les pharmaciens sont autorisés à vacciner les adultes contre la grippe saisonnière, à titre expérimental et pour une durée de trois ans. L’objectif est d’améliorer le taux de couverture vaccinale, puisqu’en 2015 moins d’une personne à risque sur deux s’était faite vacciner. Cette mesure, prévue dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2017, ne sera toutefois pas effective avant la campagne de vaccination 2017-2018. Un décret d’application doit en effet être publié afin de définir les conditions de cette vaccination, concernant notamment la formation des pharmaciens, le rôle du médecin traitant et les conditions d'accueil et d'hygiène.

 

La qualité des soins hospitaliers désormais évaluée

La plateforme Scope Santé, mise en place par la Haute Autorité de Santé (HAS) en 2016, permet à ceux qui ont séjourné dans un hôpital d’évaluer leur prise en charge en prenant comme critères : l’accueil, la prise en charge, la chambre et le repas ainsi que l’organisation de la sortie. Chaque année, en novembre, les notations des établissements sont mises à jour et publiées sur www.scopesante.fr.

 

L’allergologie devient une spécialité médicale à part entière

Les allergologues voient enfin leur souhait exaucé : dès la rentrée 2017, les étudiants en médecine (trente par promotion) pourront choisir comme spécialité l’allergologie, qui fera désormais partie de la liste des disciplines médicales reconnues, au même titre que la cardiologie, la gynécologie ou la neurologie par exemple.

Jusqu’alors, il fallait passer un diplôme universitaire d’allergologie, qui était validé en fin d’études et venait en complément d’une autre spécialité comme la pédiatrie ou la nutrition. Cette mesure, que les allergologues demandaient de longue date, permettra une formation plus adéquate face à la complexité de ces maladies dont le nombre ne cesse de croître. Elle améliorera également l’accès aux soins.

 

Les dépenses des complémentaires santé en hausse en 2017

Le montant des prestations pris en charge par les complémentaires devrait augmenter de 2,6% en 2017, estime la Mutualité Française dans la nouvelle édition de son dépliant « Les dépenses d’assurance santé ». Ce surcoût proviendrait de la prise en compte des mesures introduites dans la nouvelle convention médicale et du plan d’économies pour atteindre l’Objectif National des Dépenses d'Assurance Maladie (Ondam). La Mutualité ajoute que, en se basant sur « l’augmentation de 0,7% de la population couverte, les prestations par personne protégée prises en charge par l’assurance maladie complémentaire devraient augmenter de 1,9% en 2017 ».

 

Congé de proche aidant : un nouveau droit pour les salariés

Depuis le 1er janvier 2017, les salariés peuvent bénéficier du congé de proche aidant. Remplaçant le congé de soutien familial, il permet de suspendre ou de réduire son activité professionnelle pour accompagner un proche. Il est ouvert au salarié justifiant d'une ancienneté minimale d'un an dans l'entreprise et résidant ou entretenant des liens étroits et stables avec une personne handicapée ou en perte d’autonomie, sans être forcément lié avec elle par un lien de parenté.

Bien que non rémunéré, il garantit le maintien de l’emploi du salarié. Sa durée globale cumulée, renouvellements compris, est fixée à un an maximum pour l'ensemble de la carrière professionnelle. Le congé peut être fractionné, la durée minimale de chaque période étant fixée à une journée. Il peut également être transformé en période de travail à temps partiel, sous réserve de l'accord de l'employeur. La demande de congé doit être formulée au moins un mois à l'avance. Ce délai est réduit à quinze jours en cas d'urgence ou pour une demande de renouvellement.